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Macaques crabiers : miroir de nos interactions avec la nature Frédéric Bénot
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Le concept d’équilibre acido-basique nous vient des thérapeutes Franz-Xaver Mayr et Howard Hay, à la fin du 19ème et au début du 20ème siècles. En France, il a été généralisé par Louis-Claude Vincent, qui a permis de mesurer certaines caractéristiques du sang humain, dont son pH ou potentiel hydrogène. Plus récemment, ce sont le docteur Catherine Kousmine et Christopher Vasey qui ont répandu ce concept en France.
Selon cette théorie, l’organisme peut avoir un fonctionnement optimal quand son équilibre entre l’acide et l’alcalin est respecté. Cela signifie que les différents systèmes d’adaptation et d’élimination parviennent à gérer tous les apports d’acide ingérés ou produits par le corps. Dans notre corps, certains fluides sont plutôt acides, comme les sucs digestifs, ce qui leur permet de décomposer les aliments. Le sang, quant à lui, doit être plutôt alcalin ou basique. Le pH se mesure sur une échelle de 0 à 14. Grosso modo, on estime l’équilibre atteint quand ce pH urinaire est compris entre 6,5 et 7,5. Il se mesure grâce à un test urinaire ou à une prise de sang. On estime que l’acidité est moyenne quand elle est comprise entre 6 et 6,4, et une acidité extrême est comprise entre 5 et 5,9.
En matière de déséquilibre acido-basique, on distingue deux niveaux : l’acidose métabolique aigüe et l’acidose chronique de faible niveau. La première est grave et signifie que l’individu ne parvient pas à éliminer l’excès d’acides par les reins. Le pH du sang est inférieur à 7,4 dans ce cas. Elle est médicalement reconnue et peut entraîner une hospitalisation d’urgence. Quant à l’acidose chronique de faible niveau, elle n’est pas vraiment reconnue par la médecine allopathique. Cependant, les médecines alternatives, chinoises, ayurvédiques, et naturopathiques y font largement référence. Elle concerne une grande majorité d’entre nous puisque la vie et l’alimentation modernes nous y portent.
Il semblerait que cette acidité de terrain soit en partie causée par une alimentation acidifiante. Il ne s’agit pas d’aliments dont le goût est acide, comme les agrumes, mais dont la dégradation entraîne la production d’acides fixes, que les reins et la peau n’ont pas le temps d’éliminer. Les aliments généralement considérés comme acidifiants sont la viande en excès, tous les aliments raffinés, l’alcool et le sucre. Autres causes de ce déséquilibre : stress, surmenage et excès de médicaments. Par ailleurs, certains individus ont naturellement un faible potentiel de métabolisation des acides, qu’il soit inné ou acquis.
L’organisme est saturé de déchets qu’il n’arrive pas à éliminer. Il va néanmoins chercher à garder son équilibre en puisant dans ses propres réserves de minéraux alcalins. Les os ou les dents vont être ainsi fragilisés. D’autres symptômes sont également fréquents : augmentation des inflammations et infections en tous genres, ralentissement du métabolisme, déminéralisation, diminution du seuil de la douleur, accélération du vieillissement des cellules. Mais aussi fatigue accrue, chute de cheveux, démangeaisons, douleurs articulaires, tendinites et sciatiques, nervosité, troubles du sommeil et grande sensibilité émotionnelle.
L’acidose chronique de faible niveau se traite en réduisant les aliments acidifiants, en alternant protéines animales et végétales et en limitant toutes les céréales raffinées. Il faut également réduire les aliments acides et lactofermentés, et privilégier les aliments alcalinisants comme les bananes, pommes de terre, carottes, avocats, châtaignes, amandes, graines germées ou millet. On peut également entreprendre une cure de citron : bien qu’il contienne beaucoup d’acide citrique, ce dernier est dégradé et éliminé par les poumons, laissant dans l’organisme des sels minéraux alcalins. S’oxygéner et se complémenter avec des préparations minérales alcalines appropriées peut aussi aider.
Si l’approche acido-basique n’est pas reconnue par la médecine allopathique, elle peut vous éviter de prendre trop de médicaments pour traiter vos maux quotidiens. À vous de voir si elle fait écho en vous ; dans ce cas, il ne coûte pas grand-chose de faire un test urinaire ni d’adapter votre alimentation. Enfin, si je vous disais que notre planète terre elle aussi s’acidifie… Mais c’est un autre sujet.
Étiquetté comme :
acidité du corps équilibre acido-basique
À propos de l’auteur call_made
Je suis une grande voyageuse toujours à l’affût de découvertes, avec une préférence pour l’Orient : Inde en particulier, Asie en général. Ma formation en philosophie m’invite à me poser des questions sur notre façon de vivre, et à trouver des réponses pour l’améliorer. Passionnée de nature, d’environnement, de diététique, je cherche à allier cette nature et cette quête de bien-être pour tous nos auditeurs. Vos suggestions sont les bienvenues !
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