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Dans cette partie de mon entretien avec Sylvain Matisse, ufologue et enquêteur pour le MUFON, nous abordons en détail la méthodologie employée pour analyser les observations d’OVNI. Ce processus rigoureux permet de distinguer les phénomènes explicables de ceux qui restent véritablement inexpliqués.
Pour commencer, Sylvain Matisse explique que la première étape consiste à établir le profil du témoin. Cela inclut la collecte de son nom, prénom, adresse, courriel et numéro de téléphone. Ces informations permettent de recontacter le témoin si nécessaire pour clarifier certains détails. L’anonymat est systématiquement préservé pour protéger le témoin de toute répercussion sociale ou professionnelle.
Ensuite, le témoin est invité à raconter son expérience de manière chronologique, en décrivant les circonstances et l’environnement de l’observation. Sylvain insiste sur l’importance des petits détails, qui peuvent parfois faire toute la différence dans l’analyse des observations d’OVNI.
Un questionnaire détaillé est ensuite rempli, couvrant une multitude d’aspects tels que l’altitude de l’objet observé, sa direction, sa forme, ses changements de couleur, et bien d’autres. Sylvain souligne que ce processus peut durer jusqu’à deux heures, ce qui décourage les canulars. Les questions portent également sur l’état du témoin au moment de l’observation, incluant la consommation éventuelle d’alcool ou de médicaments, ainsi que les interférences électromagnétiques observées.
La méthodologie de Sylvain repose sur un processus d’élimination rigoureux. En utilisant les informations fournies par le témoin, il commence par éliminer les explications les plus courantes : lampes thaïlandaises, avions, satellites, météores, et drones. Par exemple, si un objet change de direction ou de vitesse de manière incompatible avec les capacités connues des engins humains ou des phénomènes naturels, ces explications sont écartées.
Sylvain mentionne également l’utilisation de logiciels comme Flyradar24 pour suivre le trafic aérien en temps réel, permettant de vérifier si un avion était présent dans la zone au moment de l’observation. Cela aide à clarifier de nombreuses observations d’OVNI.
Les cas restent inexpliqués principalement pour deux raisons : un manque d’informations suffisantes ou des caractéristiques qui ne correspondent à aucun phénomène naturel ou artificiel connu. Sylvain donne l’exemple d’une boule de lumière changeant de couleur et disparaissant derrière un obstacle, où les informations sont insuffisantes pour une analyse complète. Dans de tels cas, l’observation est classée comme un phénomène aérien non identifié (PAN).
Pour les cas où toutes les explications conventionnelles sont écartées, les phénomènes observés peuvent présenter des caractéristiques qui défient les lois de la physique actuelles, telles que des vitesses extrêmement élevées ou des manœuvres impossibles pour les technologies connues. Ce sont ces observations d’OVNI qui captivent particulièrement les enquêteurs.
Après élimination, 93% des cas déclarés trouvent une explication. UN ballon sonde, une lanterne, un drone, le laser d’une discothèque etc.
Il reste donc 7% des cas qui sont inexpliqués. Certes, le chiffre peut paraître décevant au prime abord, mais il a le mérite d’exister.
« Quand bien même il serait de 1% déclare Sylvain Matisse, c’est 1% qui nous dépasse et sur lequel nous devons nous pencher sérieusement, car nous ne savons pas ce que c’est ! »
Sylvain note que le GEIPAN, une autre structure d’enquête sur les OVNI en France, suit une méthodologie similaire mais bénéficie de moyens supplémentaires, notamment l’accès direct aux données de l’armée de l’air. Cela leur permet de vérifier rapidement si un avion militaire était présent dans la zone d’observation. Cependant, les méthodes de collecte et d’analyse des observations d’OVNI restent comparables entre le MUFON et le GEIPAN.
En conclusion, l’enquête sur les observations d’OVNI repose sur une méthodologie structurée et détaillée. Grâce à ce processus rigoureux, les enquêteurs peuvent éliminer les explications courantes et identifier les véritables phénomènes inexpliqués. Ce travail permet non seulement de mieux comprendre les observations rapportées, mais aussi de préserver la crédibilité et l’intégrité des témoins.
Le blog de Sylvain Matisse : https://investigationsoanisetoceanographiee.com/
Le site de MUFON France : https://www.mufonfrance.fr/
Laisser son témoignage : https://www.mufonfrance.fr/ovni-pan
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Épisode précédent : https://proxima.audio/podcast-episode/temoignages-ovni-la-methodologie/
À propos de l’auteur call_made
Frédéric Bénot - créateur et administrateur de Proxima Podcast
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