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Nature Épisode 9 Oct 2023 0 J'aime
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Et si nous changions de trajectoire, éviter celle qui nous a emmenés dans le mur, celui des multiples crises parallèles, économique, politique, écologique, climatique, sociale, internationale. Examinons d’autres chemins.
Un premier épisode par les actions et les solutions faciles et inappliquées autour de l’océan.
Qu’est-il possible de faire ou pas à son niveau, à celui des entités qui nous régissent ?
Entreprises, gouvernements, organismes internationaux. Que faut-il modifier dans nos approches, dans nos actions, dans le fondement même de nos sociétés, pour nous sortir de l’impasse qu’a constitué et que constitue l’exploitation illimitée et à outrance de ressources planétaires limitées ?
Je vous invite dans le premier épisode de cette série à prendre le problème par la fin, c’est-à-dire les actions à mettre en œuvre en urgence pour nous permettre une transition, non pas seulement écologique, mais une transition vers d’autres modes de pensée qui prendra du temps, tant qu’il nous est compté malheureusement.
A cet effet, et dans le droit fil de mes propos usuels, je vais aborder ce qui concerne 70% de la surface terrestre, un tiers des activités directes ou indirectes de la population mondiale et la majeure partie de la biodiversité des populations vivantes sur cette planète.
Je veux parler de l’océan, car contrairement à ce que nous avons fait dans le milieu terrestre, n’est-il pas temps de contribuer aux capacités de l’océan pour lui permettre de préserver la vie ?
En dehors des nécessaires actions pour le climat et en ligne directe avec l’océan qui vont impacter son acidification, ses courants, ses zones d’oxygène, partons à la recherche de solutions, ou plutôt revisitons toutes celles qui existent et classons-les par segments, faciles, difficiles, coûteux, pas coûteux. Un petit brainstorming donne rapidement une liste de solutions existantes.
Aménageons des corridors d’air marine protégé, restreignons la pêche, créons des routes uniques de fret, diminuons l’impact sonore des moteurs et des bateaux, évitons la pollution plastique, diminuons les pollutions par les rejets des fleuves, stoppons l’artificialisation des côtes. Allez, j’arrête là. Ce serait déjà un pas de géant si ces quelques changements avaient lieu.
A n’en pas douter, les décisions performatives, c’est-à-dire celles qui déterminent un changement de statut simplement par l’énoncé, sont celles qui sont les moins coûteuses et qui ne demandent qu’un garde-fou.
Le contrôle effectif de leur réalisation, sans investissement particulier. Dans le cas de l’océan, mais c’est vrai sur une surface terrestre aussi, décider de laisser tranquille, mais vraiment tranquille, c’est-à-dire sans extraction quelconque, une zone marine, ne coûte absolument rien si ce n’est le contrôle de celle-ci.
Nos gouvernants, d’ailleurs, l’ont bien compris. Une telle mesure, avec son premier volet, est facile et permet de communiquer sur un résultat immédiat.
Malheureusement, aujourd’hui, cette décision performative s’est accompagnée de tout un tas d’exceptions en matière d’air marine protégée, dont la pêche, ce qui va à l’encontre de l’objet même de la protection et de la restauration des milieux.
Autre décision avec un coût additionnel, mais tout à fait réalisable, c’est l’organisation des trajectoires en mer. Celles-ci posent problème en termes de cohésion avec les cétacés, par exemple, notamment dans les mers fermées, telles que la Méditerranée, soumise à un intense trafic qui tisse une véritable toile d’araignée à laquelle ne peuvent échapper statistiquement les animaux en surface.
Créer des autoroutes, comme on sait le faire dans les détroits avec des règles de circulation, dont un ralentissement des vitesses, bon aussi pour le climat, permettrait pour un coût additionnel faible dû à l’allongement des distances, de rendre aux animaux marins l’espace maritime qui leur est dû.
Cela présuppose un changement d’attitude et de vouloir laisser une place aux vivants à nos côtés et de ne pas s’en octroyer tous les territoires. Nous y reviendrons.
Présents partout, nous en mourrons par des dégâts irréversibles sur le vivant. Décision simple, interdire tout plastique, non pas seulement à usage unique, mais ne pouvant être remplacé par d’autres matières de moindre impact, telles que le verre, je pense aux bouteilles plastiques, qui ne sont pas recyclables, le bois ou tout autre matériau naturel.
On gardera le plastique pour les usages médicaux, sanitaires ou sans équivalent possible à démontrer. Cette décision se heurte au lobby industriel et logistique. Le plastique c’est léger, ça coûte moins cher à transporter. À nos habitudes délétères de consommation, à l’absence de réflexion sur la constitution de nos objets quotidiens. D’autant que tout un tas de solutions intermédiaires, tout aussi efficaces, existent, mêlant plastique et bois ou plastique et métal, avec même une durabilité démultipliée.
Mais ce n’est pas bon pour la machine capitaliste financière, qui devra rogner sur ses profits et limiter donc sa croissance. Changement de paradigme à faire là aussi.
Et donc, à l’issue de ce premier épisode, le coin du voile des solutions existantes, abordables, est levé. Ce ne sont pas les solutions qui manquent. Ce sont nos décisions, nos comportements, nos modèles adoptés d’existence, qui sont les véritables solutions à mettre en place.
Avant qu’il ne soit trop tard.
Allez, bifurquons !
Bifurquons ! – Ep.2 – Limiter la consommation de chacun pour tous !
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Monde Marin
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