souci du vivant- Episode 5

Souci du vivant – Ep.5 – Changer de gouvernance !

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Dans cette série, le souci du vivant, nous avons voulu aller vers un nouveau monde, donner des droits à la nature, reconnaître l’écocide et ne pas dépasser les limites planétaires. Mais est-ce bien suffisant ? Car qu’est-ce qui est à l’origine, en fait, des problèmes que nous rencontrons dans la gestion de notre monde, de notre planète et du vivant ? Quelle est l’origine des problèmes que nous rencontrons ? Nos problèmes sont anthropocentrés.

Bien que faisant partie du vivant, nous n’en tenons pas compte. D’ailleurs, il existe des langues autochtones dans lesquelles le mot « nature » n’existe pas. Leur représentation de l’univers inclut l’humain et la nature dans un même tout, le vivant. Nous, nous avons fait le choix de nous séparer de la nature.

Notre langage s’adapte à notre culture, et comme le droit, nous le créons en fonction des besoins. C’est pourquoi il nous faut réviser notre manière de penser le monde et d’inclure dans notre langage des mots et des concepts neufs, comme l’écocide, pour forger de nouveaux récits et bâtir une nouvelle forme de civilisation. Le philosophe Glenn Albrecht parle de l’ère du symbiocène, une époque nouvelle qui pourrait reposer sur une gouvernance repensée pour la terre par la terre, la symbiocratie.

Car c’est bien de nouvelle gouvernance dont nous avons besoin. Et la reconnaissance des droits du vivant est une partie de cette nouvelle organisation grâce à laquelle nous avons l’opportunité de désobéir aux règles actuelles et de faire preuve de créativité pour construire le monde dont nous avons envie pour demain. Il s’agit d’inventer un futur dans lequel nous projeter, sans nous construire uniquement en opposition au capitalisme, mais en ayant comme boussole des lois en accord avec le vivant.

Honnêtement, si la nature pouvait parler, et si on la questionnait et qu’on lui demandait ce qu’elle pense des droits qu’elle a acquis, ou que nous tentons de lui reconnaître dans notre législation, trouverait-elle notre modèle juridique trop compliqué ? Serait-elle soulagée ou réconfortée de nous voir prendre sa défense devant les tribunaux ? Ce qui est sûr, c’est qu’elle ne serait jamais venue d’elle-même réclamer des droits. Aussi, pour faire respecter des droits devant les tribunaux ou devant l’administration, Le vivant ne peut compter que sur la voix de ses représentants et représentantes.

Dans les états où des droits ont été reconnus aux vivants, différents mécanismes de représentation ont été imaginés pour permettre à la voix des écosystèmes ou des espèces d’être entendue à travers des porte-paroles humains. Ces porte-paroles sont parfois reconnues par la loi ou font partie de la culture nationale. Ces porte-paroles ne parlent pas en leur nom, mais bien au nom du vivant.

Il s’agit en fait d’une forme de tutelle, comme on pourrait la considérer vis-à-vis d’un mineur. On parle pour lui, on parle pour elle, on la représente et on représente ses intérêts. Encore faut-il que cette parole soit entendue, et que cette parole ne soit pas simplement consultative ou annexe , comme c’est le cas aujourd’hui dans notre droit ou dans nos délibérations politiques actuels.

La plupart des commissions chargées de parler des intérêts de la nature ou de les représenter, le plus souvent sont des avis consultatifs, ou des enquêtes préalables publiques d’opinions diverses, qui ne sont pas nécessairement prises en compte, et qui n’ont pas réellement voix au chapitre. Les décisions importantes, ou les décisions finales, sont tout simplement anthropocentrées et ne regardent que les intérêts de l’humain. On arrive ainsi à la limite de la démocratie, surtout quand on souhaite y intégrer le vivant dont nous faisons partie/

La symbiocratie, elle, se voudrait effectivement considérer l’ensemble du vivant pour prendre les bonnes décisions, que ces décisions soient justes pour l’intérêt général du vivant, et non pas simplement pour l’intérêt particulier de l’humain.

Une nouvelle gouvernance avec tous , pour tous.

Crédit photo: Delphine BONNON

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Daniel Krupka

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